cher lecteur/ lectrice

Aujourdhui Vendredi 6 Février, je dois dédier un article à un petit peu d'histoire et d'anthropologie sur la NZ.

Pas plus tard qu'hier matin nous avons quitter Wayne et le Farnorth avec les français (jai profité de leur van pour descendre dans le sud rejoindre mon prochain wwoofing), et nous avons fait un stop a mi parcours pour passer la nuit dans un camping à Pahia...Juste à côté se trouve Waitangi, une baie marqué par l'histoire coloniale...un festival commencer le jeudi 5 et finissait aujourd'hui avec une entrée gratuite toute la journée. Cette article explique pourquoi je n'y ai pas été.


La situation de la société néo-zélandaise,
ex-colonie de peuplement britannique puis devenue à son tour métropole
coloniale et qui exerce avec l’Australie une domination politique et
économique régionale
sur l’océan pacifique, comporte des caractéristiques socio-politiques singulières en ce qu'elle est un Etat Biculturel.

    La NZ est officiellement
un État biculturel composé de deux peuples les Pakeha (papalagi, Européens) et
les Maoris ; dont l’alliance a été scellée par le Traité de
Waitangi le 6 février 1840. Par la suite devenue charte constitutionnelle et ce jour devenue fête
nationale.
 
Le maori deviendra langue officielle, la
culture maorie est enseignée à l’école et des politiques d’ « affirmative
action
 » sont mises en place en faveur des Maoris, tandis que
les universités se dotent de départements d’études maories (maori administration, maori business) offrant
des diplômes spécialisés. Les nombreux emplois créés dans le
secteur tertiaire orientés vers les questions maories (éducation, développement
rural, santé, travail social, média, emplois dans les administrations
publiques, traducteurs, professions juridiques…) contribuent à
l’ascension sociale d’une petite bourgeoisie maorie qui adhère
largement à la politique de promotion dont elle est la principale bénéficiaire.


Cependant, au delà de l'illusion d'un pays à deux cultures unis et soudés, l'histoire nous montre un autre scénario, au delà de cet infime bourgeoisie maori :

        -La Nouvelle Zélande comptait 4 millions d'habitant en 2003, dont 14% de maoris.
      -En 1990 les Maoris ne détenaient plus que 5% de leurs terres originelles, désormais au gouvernement, à des entreprises ou particuliers.
        -Nombreux d'entre eux se virent donc obligé de migrer vers les villes (83% en 1996) pour chercher du travail, s'entassèrent en périphérie, se virent finalement largement prolétarisés, d'abords comme ouvriers agricoles, puis dans l'industrie.
        -Chômage
et la marginalisation, pour ces maoris citadins chez qui ont va pouvoir obsérver une relation très distendue avec la culture maorie :
pour 85% d’entre eux le maori n'est pas la langue maternelle (longtemps été interdite à l’école), et 25% d'entre eux ne connaîssaient pas leur « tribu » (iwi)
d'origine. (recensement 1996)
      -Le système politique est fondé sur le modèle britannique occidental et institutions qui en découlent, non n pas sur les systèmes sociaux et politiques et economique maoris d'avant colonisation.

Pour fonder et proner un pays bi-culturel soudé, il faut d'abords des escuses officielles pour les spoliations des terres des maoris. Ainsi la reine d'angleterre fit une belle déclaration lors d'une de mes pièces de théatre favorites : les réunions diplomatiques mondiales. Pardon devant les gouverneurs du mondes, medias et autres du monde politico-economique. Nul mots concernant l'accaparement des richesses, des minerais, des ressources présentes sur les terres, nul mots sur l'exploitation humaine et la misère engendrée par ces accaparements de terres.
Après donc un pardon devant les caméras et l'applaudissement de nos comédiens diplomatiques, elle promis d'enormes sommes en réparation, pour exmple c'est 700 millions de dollar NZ rien que pour le règlement des conflits autour des
quotas de pêche...
Dans les faits ce ne sont pas les tribus traditionnelles qui percevront le magot mais les administrateurs tribaux (Tribal Trust Boards) les fonds ont été
investis dans des entreprises industrielles ou commerciales, ou même
dans des placements financiers plus ou moins hasardeux.

Derrière donc des gros chèques de réparation c'est en fait de l'argent injecté directement dans l’économie maori pour les enfoncés plus rapidement dans nos économies capitaliste mondiales.

La culture comme idéologie d’état : Le discours sur les traditions, la coutume et l’identité culturelle.

Comme on l'a vu plus haut, les politiques d' "affirmative action" en faveur des maoris (langue officielle, département a l'université, création de boulots ds le tertiaire etc) sont mises en places explicitement pour satisfaire la population en utilisant leur culture comme éléments incontournable de leur politique et implicitement donc pour endiguer les revendications du peuples : "vous inquietez pas votre culture est une priorité nous allons la sauvegardé" : la renaissance maori est lancé, elle ne concernera que les urban iwi, tribu urbaine, qui vont petit a petit se developpé, récuperer l'attention des pouvoirs pubiques au detriments des iwi traditionnelles ainsi que l'attention des tribunaux pour les dédommagement avant dédié uniquement aux iwi trad.
Pour résumé, en plus d'être relegué apres les européens dans leur condition d'existence, les maoris des tribu traditionnelles se voit maintenant combattu par les maori des urban iwi...

Des musées et Galerie d'arts sont édifiés dans les plus grandes villes pour donner à voir la CUlture maori. Ok réctifions : des musées et galeries d'arts sont édifiés pour ramasser l'argent des touristes en leur montrant des représentations folklorisées de ce qu'est la culture maori.
Représentation folklorisée : culture maori du point de vue du colon. Les objets ne sont pas construit par des maoris, ils sont complétement extrait de leur milieu social d'origine.
Ce qu'en anthropologie on appel : du RITE au SPECTACLE
les traditions deviennent un spectacle qui doit ramasser de l'argent, les danses traditionnelles, la coutume sous toute ses formes se transforme pour être donné a voir dans musée, galerie d'art et sans oublié les festivals et autres spéctacle.
La langue maori est remit au programme dans les écoles, alors que les parents et même une bonne partie des grands parent parlent déjà mieux et plus anglais que maori.


Alain babadzan dans son etude sur l'utilisation de la coutume dans le pacifique sud, fait un parallèle avec les autres ex-colonies britannique nouvellement independant dans les années 70-80, comme la papuasie nouvelle guinée, fidji, salomon, vanuatu..
Tous partagent le même scénario :
colonisation massive, spoliation des terres et des richesses, exploitation humaine et autres animaux et vegetaux endemique, apport de maladie, de plantes et animaux étrangers bouleversant la biodiversité originelle ; transformation radicale des modes de vie, des habitudes alimentaire, des représentations traditionnelles, des croyance surtout avec l'arrivé du christianisme partout en Océanie.


Puis vagues de décolonisation, les anciens dirigeants choisissent et placent les nouvelles élites locales (native et originaire du pays pour que sa fasse mieux au yeux de la population). Ces nouvelles élites sont placées dans les mêmes institutions, selon le même modèle occidentale, dicté par les mêmes lois et contraintes du marché capitaliste regional et international

Une fois ces élites locales en place, les colons n'ont plus qu'à retrouver leur maison, les locaux feront leur boulot a leur place...Il ne reste plus qu'à afficher une belle étiquette sur la scène diplomatique mondiale : nous sommes maintenant INDEPENDANT.


Donc non, je ne voulais pas participer à ce festival organisé en l'honneur de l'anniversaire de ce traité qui à fait/etqui fait souffrir un peuple. Non je ne me joindrai pas à la fête nationale aujourd'hui.